8 signes avant-coureurs du cancer de l’ovaire que vous ne devriez pas ignorer
Le cancer de l’ovaire est l’un des cancers gynécologiques les plus redoutables, principalement en raison de son diagnostic souvent tardif. Surnommé le « tueur silencieux », il se développe généralement sans symptômes flagrants, ou avec des manifestations tellement communes qu’elles sont facilement ignorées ou attribuées à des troubles bénins. Pourtant, une détection précoce peut faire toute la différence dans la prise en charge et les chances de guérison. Voici donc huit signes avant-coureurs du cancer de l’ovaire que vous ne devriez jamais ignorer.
1. Ballonnements fréquents et persistants
Un ventre gonflé, une sensation de pesanteur abdominale ou des ballonnements inhabituels peuvent être les premiers signes du cancer de l’ovaire. Si ces symptômes deviennent quotidiens et durent plus de deux à trois semaines, ils ne doivent pas être pris à la légère. Bien sûr, les ballonnements peuvent être causés par des troubles digestifs, le cycle menstruel ou le stress. Toutefois, leur persistance sans explication évidente mérite une consultation médicale.
Les cellules cancéreuses de l’ovaire peuvent provoquer une accumulation de liquide dans l’abdomen (ascite), ce qui accentue la sensation de gonflement. Ce symptôme est souvent ignoré jusqu’à ce qu’il devienne très visible.
2. Douleurs pelviennes ou abdominales
Des douleurs récurrentes dans la région pelvienne, le bas-ventre ou même le bas du dos peuvent également signaler un problème. Ce type de douleur peut ressembler à celle des menstruations, à des crampes digestives ou à des douleurs lombaires. Toutefois, si ces douleurs sont nouvelles, qu’elles apparaissent sans raison apparente et deviennent chroniques, elles peuvent être le signe que quelque chose ne va pas.
La douleur liée au cancer de l’ovaire est souvent sourde, constante, et ne disparaît pas avec les analgésiques habituels.
3. Troubles urinaires inexpliqués
Un besoin urgent et fréquent d’uriner, ou au contraire une difficulté à évacuer complètement la vessie, peut être un signal d’alerte. Ces symptômes peuvent ressembler à une infection urinaire, mais s’ils ne s’accompagnent pas de brûlures ou ne répondent pas aux antibiotiques, il faut consulter. Le cancer de l’ovaire peut exercer une pression sur la vessie, modifiant ainsi les habitudes urinaires.
Il est important de noter que ces symptômes sont différents de l’incontinence ou des problèmes liés à l’âge. Leur apparition soudaine, sans cause identifiable, doit inciter à une évaluation gynécologique approfondie.
4. Troubles digestifs et perte d’appétit
Des nausées fréquentes, une sensation de satiété rapide, des difficultés à manger des portions normales ou encore une indigestion chronique peuvent tous indiquer un cancer de l’ovaire. Ces symptômes gastro-intestinaux sont parfois interprétés à tort comme un reflux, une gastrite ou un syndrome du côlon irritable.
Le fait de se sentir rassasiée après seulement quelques bouchées peut être le signe que les organes digestifs sont comprimés par une tumeur ovarienne ou par du liquide accumulé dans la cavité abdominale.
5. Perte de poids inexpliquée
Une perte de poids rapide et sans effort particulier est toujours un signal inquiétant. Dans le cadre du cancer de l’ovaire, cette perte de poids peut être due à une combinaison de facteurs : perte d’appétit, troubles digestifs, fatigue chronique, ou métabolisme accéléré par la tumeur.
Bien que la perte de poids soit souvent perçue positivement, lorsqu’elle survient sans changement d’alimentation ni d’activité physique, elle doit être signalée à un professionnel de santé.
6. Fatigue extrême et persistante
Une fatigue chronique, même après une nuit complète de sommeil, peut révéler un déséquilibre dans le corps. Le cancer épuise l’organisme : le système immunitaire se mobilise, le métabolisme est perturbé, et les fonctions vitales s’affaiblissent.
Dans le cas du cancer de l’ovaire, cette fatigue s’installe progressivement mais durablement, affectant la concentration, la motivation, l’endurance et les tâches du quotidien.
7. Changements dans les menstruations
Chez les femmes encore réglées, des modifications du cycle menstruel (retards, règles plus abondantes, saignements entre les règles) peuvent être un indice précoce d’un dysfonctionnement au niveau des ovaires. Bien que de nombreux facteurs puissent perturber les cycles (stress, variations hormonales, contraception), un changement soudain ou persistant doit être exploré médicalement.
Chez les femmes ménopausées, tout saignement vaginal est anormal et doit faire l’objet d’un examen immédiat.
8. Douleurs pendant les rapports sexuels
La dyspareunie, ou douleur pendant les rapports sexuels, peut être due à des causes bénignes comme la sécheresse vaginale. Cependant, si elle devient fréquente, douloureuse en profondeur ou associée à d’autres symptômes évoqués plus haut, elle peut signaler la présence d’une masse pelvienne ou d’un processus inflammatoire.
Ce symptôme est souvent minimisé, mais il peut être une manifestation précoce du cancer de l’ovaire.
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