Imaginez la scène : un bus ordinaire, en pleine journée. Trois femmes debout – l’une visiblement enceinte, une autre âgée – tandis que trois hommes restent confortablement assis, les yeux rivés sur leur téléphone ou dans le vide. Rien de choquant à première vue… et pourtant, cette image fait le tour des réseaux sociaux, provoquant une avalanche de commentaires. Alors, que manque-t-il vraiment à cette photo ? La réponse pourrait bien vous surprendre.
Où est passée la galanterie ?
« À 74 ans, je ne pourrais jamais rester assis en voyant une personne âgée ou une future maman debout. C’est une question de principe », écrit un internaute, visiblement touché. D’autres parlent d’un « art perdu », d’une époque révolue où céder sa place était une évidence. Faut-il en conclure que la galanterie, cette forme de politesse teintée d’empathie, est en voie de disparition ?
On le sait, les petits gestes de gentillesse du quotidien – tenir une porte, proposer son aide, laisser passer quelqu’un – ne sont ni spectaculaires ni héroïques. Et pourtant, ils ont un pouvoir immense : celui de rendre notre société plus humaine, plus douce, plus solidaire.
Un simple geste peut tout changer
Ce qui frappe dans cette image, ce n’est pas seulement l’inconfort visible de ces femmes debout, mais l’indifférence ambiante. Et si le vrai problème n’était pas l’oubli d’un geste de courtoisie, mais l’oubli de l’autre, tout simplement ? L’acte de céder sa place devient ici le symbole d’un lien social qui se distend, dans une société de plus en plus pressée, centrée sur soi, souvent connectée mais moins attentive.
Et pourtant, c’est dans ces petits instants du quotidien que se cache notre capacité à faire la différence. Car oui, céder sa place dans le bus, ce n’est pas seulement faire preuve de politesse : c’est poser un acte d’attention, reconnaître la présence et les besoins de l’autre.
La bienveillance, un réflexe à cultiver
La bonne nouvelle ? Il n’est jamais trop tard pour réapprendre ces réflexes de bienveillance. Il suffit parfois d’un regard, d’un sourire, ou d’un petit geste pour transformer une journée. Et ce n’est pas réservé aux « personnes bien élevées » ou à une génération en particulier. C’est un choix accessible à chacun, chaque jour.